Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas eu le temps de voir filer le mois de mai. Après avoir terminé mon voyage en Thaïlande, je me suis envolée pour la côte ouest américaine le temps d’un voyage exceptionnel dont je parlerai ici bientôt.
Mais avant cela, il est temps de reprendre le précédent séjour là où je l’avais laissé, du côté de Chiang Mai. Après les cascades et les balade à dos d’éléphants, nous avons choisi de nous rendre à Mae Hong Son. Réveil à 5h du matin pour attraper le premier bus, 6h de route nous attendent, pas question donc de perdre une minute. Nous avons été mis en garde par d’autres touristes au sujet de cette route justement, qui est bonne mais surnommée les “1800 virages” ! Effectivement, ça tourne, mais le paysage qui monte et descend, les cultures en terrasses, la végétation et le soleil nous font vite oublier notre léger mal de ventre ! A noter qu’il est aussi possible de venir jusqu’ici en avion, depuis Chiang Mai comptez 35 minutes. Je ne connais pas les prix, les petits avions ne m’ont jamais rassuré!
Arrivés la-bas, nous rejoignons en tuk-tuk la Johnny guesthouse autour du lac. La ville est très jolie, petite et la bonne surprise, assez peu fréquentée par les touristes. Il faut dire que nous avions hésité entre elle et Paï, un village devenu extrêmement populaire chez les voyageurs et où parait-il se succèdent aujourd’hui les petites boutiques de tee-shirt et les bungalows. Ici, les montagnes entourent la petite commune, les rues sont calmes et les temples nombreux. Comme dans plusieurs autres endroits dans le pays, à la nuit tombée les rues deviennent piétonnes et les stands de souvenirs font leur apparition. On trouve de nombreux objets imaginés par les tribus qui vivent non loin de là et la ville avec son lac au milieu est pleine de charme.
Nous commençons par visiter le temple de Wat Phra That Doi Kong Mu dont le reflet se retrouve dans les eaux calmes. L’endroit est très apprécié car il surplombe les alentours. De style birman, il est composé d’un petit chemin jalonné de figurines dorées. La vue sur la montagne, la ville et le lac est superbe. Nous nous trouvons très près de la frontière birmane, d’ailleurs de nombreux touristes en profitent pour visiter les premiers villages que sont Ban Rak Thai et Ban Ruam Thai. Nous le ferons sans doute.
Pour le moment, nous avons prévu de nous coucher tôt car demain, direction le petit village des femmes-girafes.
Une demi-heure de bus et un petit tour en pirogue sont nécessaires pour arriver jusqu’au village. Celui-ci est bordé de kiosques, les habitants, réfugiés de Birmanie, gagnant leur vie avec l’artisanat vendu aux touristes. Foulards tissés à la main, colliers, poupées, les jolies choses à ramener ne manquent pas. Si au départ nous sommes un peu gênés, l’accueil qui nous est réservé nous permet de vite nous détendre. Nous interrogeons les femmes sur les fameux colliers, leur demandant si leurs cous se brisent, comme le veut la légende, si elles les retirent… Elles nous rassurent, toutes les histoires sont fausses! Les colliers, très lourds, font en réalité s’abaisser les épaules, faisant paraitre le cou plus long, mais si elles sont malades ou souffrent de douleur, elles peuvent tout à fait les enlever. Par contre elles les gardent la nuit. Certaines portent jusqu’à 12 kilos d’anneaux en étain.