En me levant ce matin, la première nouvelle que l’on m’a apprise est que Beyrouth se classe 20ème dans la liste des meilleures villes du monde. On me l’a dit avec beaucoup de fierté et de bonheur et j’ai pensé que j’étais bien d’accord avec ce sondage et que la capitale libanaise méritait même quelques places de plus ! Il est donc temps de vous parler d’elle…
Ceux qui imaginent Beyrouth en ville détruite par la guerre se trompent! Il y a bien longtemps que les immeubles de luxe et les nouvelles constructions ont remplacé les ruines. Tournée vers l’avenir, elle est à l’image de ses habitants, vive et animée, résolument sonore et belle. Si vous cherchez à en apprendre davantage sur la guerre, il est vrai les libanais ne manquent pas d’histoires, mais l’un de leur plus bel atout est qu’ils vivent pour le futur et vous serez surement déçus que personne ne voit l’intérêt de vous raconter quoi que ce soit. Par contre, vous serez enivrés par les contrastes qui composent cette ville, l’immeuble affreux qui cache une ancienne demeure superbe, la mini-décharge et le mer qui scintille juste derrière ou le petit café tranquille qui jouxte une ancienne caserne.
La ville n’est pas très étendue et je dirais qu’elle peut être divisée en quatre quartiers principaux : La Corniche, Hamra, le Centre Ville (Downtown) et Achrafié. Le reste se compose de quartiers résidentiels. Il est possible de rejoindre les différents quartiers à pieds même si les libanais ont l’habitude de prendre la voiture pour faire le moindre trajet, d’où le concert de klaxons qui animent jour et nuit la ville. Pour eux, les quartiers sont également davantage définis par la population qui y vit (musulmans/chrétiens) et la situation étant ce qu’elle est, en tant que touriste je dirais qu’il vaut mieux éviter certains coins qui, s’ils ne sont pas dangereux la majeure partie du temps, sont des « zones à risque », comprenez que si une bombe explose quelque part, il y a de grandes chances que ce soit là  ! En règle générale, on évite donc l’ouest et le sud.