J’ai consacré mon dernier jour à Istanbul à la visite des deux monuments emblématiques de la ville, Sainte-Sophie et La Mosquée Bleue.
La première est tout simplement le lieu le plus visité de la ville. De l’extérieur, elle est imposante et impressionnante mais les contreforts dont elle est entourée (pour protéger des séismes) cassent un peu l’élégance de l’édifice. Mais une fois que l’on pénètre dans la nef, on comprend l’engouement dont elle fait l’objet. Autrefois église (pendant 916 ans), puis mosquée (482 ans), il s’agit depuis 1935 d’un musée où se mêlent les vestiges des religions qui s’y sont succédées. Il y a plus de 20 000 visiteurs par jour, l’idéal est donc de s’y rendre tôt le matin. Les gens s’y recueillent, s’assoient calmement pour lire leur guide ou déambulent en silence dans l’immense salle, les yeux tournés vers le plafond afin de ne rien rater des lustres et dorures, beaux à couper le souffle. Une galerie permet d’admirer autrement le musée et sa coupole.
Un grand nombre de mosaïques byzantines ont été recouvertes de chaux afin de faire disparaitre les icônes, mais il en subsiste quelques unes.
La visite continue par la Mosquée Bleue, tout aussi incontournable. Elle se trouve juste en face de Sainte-Sophie. Pendant la prière, il est possible de rester dans le bâtiment et d’observer avec respect et sans se faire remarquer (les femmes doivent couvrir leurs cheveux et leurs jambes et tout le monde enlève ses chaussures) mais ici on ne peut pas. Il faut faire la queue sur un des côtés du bâtiment et attendre que cela se termine. Une fois à l’intérieur, on remarque immédiatement les mosaïques bleues qui ont donné son nom à l’édifice. Les coupoles sont superbes, dans les tons bruns, ocres qui vont à merveille avec l’or et les différents bleus. Au sol, moquette rouge, les gens s’assoient par terre et admirent calmement le lieu.
Pour finir, je me suis rendue dans le quartier de la Petite Sainte-Sophie, un peu en dessous du quartier très touristique de sa grande sœur. Il suffit de marcher jusqu’au bout de l’hippodrome et de descendre les petites rues. L’ambiance y est différente, ici pas de touristes, mais un charme désuet qui fonctionne très bien. Pour avoir rencontré un grand nombre de voyageurs qui aiment photographier les vieilles portes de bois ( il y en a énormément !), je peux dire que l’endroit serait leur petit paradis. La balade vous mènera jusqu’à la mer de Marmara, le panorama est superbe et le week-end, les enfants s’amusent dans l’eau. On peut même y voir une vieille épave.
Cette dernière promenade, calme et tranquille, me donne envie de revenir plus tard, peut-être en septembre, pour visiter les stations balnéaires du pays et goûter encore un peu à la douceur de vivre turque tellement agréable.
J’ai peu parlé de la partie asiatique d’Istanbul car je n’y suis allée qu’une journée. Une fois passé le pont de Galata qui relie les deux continents et fait le bonheur de dizaines de pêcheurs, Istanbul la moderne se révèle, aussi belle mais simplement moins touchante. Peut-être mérite-t-elle, elle aussi, un autre voyage !