A Ehden toujours, plusieurs églises sont à voir comme celle de Saint-Georges qui abrite la momie de Youssef Karam, un nationaliste libanais originaire du village (on l’a reconnait à la statue qui se trouve devant l’entrée). Attention selon les jours et les occasions, les rues peuvent être très, très encombrées, les embouteillages sont fréquents ! Direction ensuite Bcharré pour visiter le musée consacré à Khalil Gibran (5000 LL) et qui prend place dans un ancien monastère du XVème siècle, le terrain de jeu de l’enfance du poète. Son corps est inhumé dans la chapelle attenante. C’est l’occasion de découvrir cet auteur dont « Le Prophète » est le grand succès, un livre sur l’art de vivre dont je cite juste un passage à méditer, « plus profondément le chagrin creusera votre être, plus vous pourrez contenir de joie ». C’est dans les environs de Bcharré que se trouvent les cèdres, site devenu payant depuis quelques années. Cet arbre est réputé pour son bois qui servit à construire le temple de Salomon et les navires phéniciens. Ici l’on a la chance d’admirer des cèdres centenaires voire millénaires et bien qu’il en reste de moins en moins, tout est fait aujourd’hui pour les protéger. Pour les atteindre, nous sommes passés par l’ancienne route qui est beaucoup plus jolie d’après mes guides puisqu’elle surplombe la vallée et longe le grand cirque. En arrivant on trouve quelques boutiques de souvenirs  puis un kilomètres plus loin le petit bois d’Arz el-Rab, les cèdres (le plus grand mesure 35 mètres et 14 de circonférence) et enfin la station de sport d’hiver. C’est d’ailleurs à cette saison que l’endroit est le plus magique parait-il. C’est aussi dans le coin que se trouve le siège du patriarcat maronite et ses jardins.
Le couvent de Saint-Antoine de Kozhaya mérite aussi que l’on s’y arrête. Son originalité est qu’il est partiellement construit dans les grottes. Il est un lieu de pèlerinage très fréquenté et l’un des plus importants monastères de la vallée. C’est ici que fut imprimé le premier ouvrage (le Livre des Psaumes de David) du monde islamo-arabe. Non loin de la grotte se trouve une immense caverne « la grotte aux fous », où étaient attachés les possédés en attente d’une guérison miraculeuse… On y voit encore les chaînes et l’on pensait de Saint-Antoine qu’il avait la faculté de rendre la raison à ceux qui l’avaient perdue…
Les amateurs de randonnées profiteront d’être ici pour grimper le Qornet es-Saouda, point culminant du Liban (3083 mètres).
Nous avons tellement marché et visité que j’oublie sans doute des choses, je rajouterai à l’occasion ce qui me revient mais la vallée de la Kadisha est absolument incontournable lorsque l’on visite le Liban.