Je suis au Liban depuis quelques jours et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai eu aucun mal à m’acclimater à ce nouveau pays ! Tout d’abord, une météo impeccable (le thermomètre est bloqué à 30°), le pays jouit d’un climat méditerranéen, plutôt doux en hiver et parfois pluvieux, mais on m’assure que ça ne dure jamais, et de la neige pendant les trois premiers mois de l’année. Le reste du temps, il fait beau et chaud, voire très chaud au bord de la mer c’est pourquoi beaucoup de libanais « migrent » vers les montagnes pendant la saison estivale. En effet, il n’est pas rare de posséder ou louer deux habitations, et lorsque les températures deviennent invivables sur le littoral, de partir se rafraichir en hauteur. Le pays étant très petit, les trajets le sont tout autant si bien qu’il est possible de passer la journée au bord de la mer puis la soirée au frais.
Je suis également ravie de découvrir une richesse culturelle et historique exceptionnelle. Situé au carrefour des civilisations, entre l’Orient et l’Occident, le Liban possède non seulement une mosaïque culturelle (18 confessions religieuses) mais aussi une Histoire à nulle autre pareille. Au choix, les grecs, les romains, les croisées, les égyptiens et les turcs qui ont chacun laissé des vestiges à découvrir. Une quantité de sites archéologiques, de ruines byzantines, de temples et de châteaux et des lieux incontournables comme Baalbek, Byblos, Tyr ou encore Beïteddine. Certes la guerre est passée par là mais il est vraiment dommage qu’aux yeux d’un grand nombre de personne le pays ne se résume qu’à ça.
Les amoureux de nature sont eux aussi ravis, le pays offrant des paysages multiples et très contrastés. En quelques kilomètres, on passe ainsi des plaines agricoles de la Bekaa aux régions désertiques du Hermel, sur les contreforts du Mont-Liban, aux espaces forestiers de l’Aakkar ou aux collines du Liban du Sud. Quelques sites sont tout simplement des merveilles naturelles à ne pas rater. Pour ne citer qu’elles, la vallée de la Kadisha, les grottes de Jeïta en lice pour devenir une des nouvelles merveilles naturelles, ou encore les mythiques cèdres, bien diminués mais tout à fait majestueux.
Impossible pour moi de faire l’impasse sur une des choses que j’aime le plus découvrir lors de mes voyages, la gastronomie. Et je dois dire qu’ici, je suis plus que comblée. Et j’ai même envie de dire, qui n’a jamais mangé libanais n’a pas encore connu l’extase gustative. Sa réputation à travers le monde n’est plus à faire, fine, variée et authentique, elle a l’avantage d’être dépaysante sans paraitre trop « exotique » aux papilles les moins téméraires. Il est de coutume de commencer par les traditionnels mezzés, qui se composent d’un assortiment de petites préparations, chaudes et froides, qui ont valeur d’entrées.   Hommos, taboulé, fattouche, kébbé, le choix est vaste. Les grillades (chiche taouk, kafta), à base de viande hachée et de brochettes de poulet sont généralement choisies comme plat de résistance, bien qu’il existe de nombreuses préparations plus « traditionnelles ». Les convives partagent généralement les plats, chacun piochant un morceau avec un peu de pain libanais, sorte de pita très fine. Arak (pastis local) et vin rouge (Ksara, Kéfraya) accompagnent le repas mais il est aussi très courant de commander sodas et bières (demander de l’eau peut même vous valoir un haussement de sourcils perplexe). Pour finir, et s’il vous reste un peu de place, ne faites pas l’impasse sur les pâtisseries à base de fruits sec, de crème et testez le mouhalabié, une crème de lait qui rappelle le flan, arrosée de sirop de sucre ou de fleur d’oranger et parsemée d’éclats de pistache, un délice !
Enfin impossible de finir ce post sans parler de l’hospitalité légendaire des libanais. Partout vous êtes accueillis sincèrement, perdu vous trouverez toujours quelqu’un pour vous indiquer la bonne route et au hasard d’une promenade, il est toujours possible de rencontrer un habitant qui sera ravi de vous offrir le café et papoter avec vous. J’en profite pour préciser qu’il n’est pas très bien vu de refuser un café (turc !), vos hôtes ne comprendront pas pourquoi et auront tendance à insister (ça marche aussi pour les fruits l’après-midi et les sucreries à toutes heures!). Il faut dire que les français sont très appréciés ici, il existe une vraie relation entre nos deux pays et le français fait d’ailleurs parties des trois langues les plus parlées, avec l’arabe et l’anglais qui ne cesse de gagner du terrain auprès des jeunes. Le français est généralement parlé par tous les chrétiens qui suivent des cours en français et en arabe dans des établissements souvent représentatifs de leur appartenance religieuse.
Avant de vous faire découvrir un nouveau site, parlons un peu d’histoire…
Miam miam, les bons petits plats libanais. J’avais hésité à aller au Liban lors de mon séjour en Syrie et avais laissé tomber par manque de temps (c’était bien avant la guerre en Syrie). Et maintenant, mon chef qui est libanais n’a de cesse de me dire : “t’y va quand au Liban” !