J’ai été silencieuse quelques jours mais j’ai une bonne raison! J’ai en effet rejoint ma nouvelle destination, le Liban ! Bien loin de l’actualité, j’ai découvert un pays où les gens ne se préoccupent pas de ce qui se passe autour et ont fait le choix de vivre et de profiter des trésors de ce petit territoire. Je vais passer plusieurs semaines ici, et le moins que l’on puisse dire c’est que mon quotidien risque d’être chargé tant j’ai de choses à faire, à découvrir et à goûter (pour mon plus grand bonheur, la cuisine libanaise est connue pour être l’une des meilleures du monde).
Mes pas vont me porter de Byblos aux superbes paysages de la vallée de la Qadishâ, des palais de Beiteddine aux plages de Tyr et du nord au sud j’espère avoir l’occasion de découvrir un maximum de choses sans négliger pour autant les risques. C’est la première fois que je me rends dans un pays dont la situation peut changer d’un jour à l’autre et si j’aime l’aventure, je ne suis pas pour autant inconsciente!
Je suis très excitée par ce qui m’attend, d’autant plus que j’ai déjà commencé à arpenter Beyrouth et ses alentours et que je suis sous le charme !
Il faut dire qu’avec une moyenne de 30° et un ciel bleu tous les jours, difficile de faire la tête.
Pour un Paris-Beyrouth, comptez environ 4 heures de vol. Il y a une heure de décalage horaire en été et de nombreuses compagnies aériennes proposent toute la semaine plusieurs vols. Bien évidemment, plus vous réservez tôt moins le prix sera élevé, il est donc possible de trouver des billets entre 400 et 700 € assez facilement, avec ou sans escale, mais pendant la période estivale, les prix s’envolent jusqu’à parfois 1000€, attention à ne pas attendre le dernier moment ! J’ai voyagé avec la MEA, Middle East Airlines, la compagnie officielle qui est impeccable et dont l’avion porte fièrement le symbole du pays, un cèdre vert.
Première chose qui frappe, l’avion est plein. La diaspora libanaise est l’une des plus célèbres. Le pays compte en effet environ 12 millions de libanais vivant à l’étranger pour entre 4 et 5 millions toujours sur place ! Cette situation entraîne de nombreuses revendications, ceux qui sont partis voudraient par exemple avoir le droit de voter depuis le pays où ils se trouvent ce que refusent les autorités en place, bien conscients que cela pourrait inverser la tendance politique. Plusieurs vagues d’émigrations se sont succédé entre la fin du XIXème siècle, époque où le pays appartenait à l’Empire Ottoman et durant la guerre civile, entre 1975 et 1990. L’Amérique du Sud (et particulièrement le Brésil et l’Argentine), le Canada, l’Australie, la France ou encore l’Afrique sont parmi les endroits les plus rejoints.
Même si certains sont partis, ils restent viscéralement attachés à leur terre et beaucoup reviennent régulièrement, ne serait-ce que pour visiter leurs familles, une notion très importante ici.
C’est ensuite la chaleur qui me saisit, à peine un pied posé hors de l’avion. Il fait chaud, très chaud ! Une fois entré dans l’aéroport, la foule et l’ambiance s’emparent de vous. On est immédiatement projeté dans une douceur de vivre, entouré par la bienveillance et la gaieté. L’ambiance est légère, loin des turpides que nous servent les médias. Les familles viennent attendre les voyageurs, des bouquets dans les mains, ça crie, ça sourit et les pousseurs de chariots se jettent sur vous dans l’espoir de gagner quelques LBP, livres libanaises. D’ailleurs, je ne vais pas tarder à m’apercevoir que le Liban est un pays de services. Faire garer sa voiture, porter ses courses, trouver un transat sur la plage ou mettre de l’essence, tout se monnaie et les libanais ne font pas grand-chose, un confort auquel on s’habituerait bien ! Parmi les histoires qui circulent, on raconte ainsi que les premiers voituriers à Paris auraient été libanais.
Le plus simple est ensuite de prendre un taxi. Oubliez les navettes et autres bus ou métro, je n’en ai pas vu et je crois savoir que le pays est très mal desservit niveau transports. Alors il est vrai que l’on peut aussi choisir de louer une voiture, mais je vous conseille fortement de jeter un coup à la circulation avant de vous lancer sur les routes ! Un seul mot d’ordre, chacun pour soit ! J’opte donc pour un taxi, direction Jounieh à une vingtaine de kilomètres de Beyrouth. C’est dans cette ville côtière que je vais loger, dans un appartement situé sur les hauteurs et qui domine la baie, un peu à l’écart des klaxons et de l’agitation mais pas tout à fait de façon à ce que je puisse m’imprégner à tout moment de l’ambiance, jour et nuit !