Voila quelques jours que je me trouve à Istanbul. Grande ville de la Turquie à cheval sur deux continents, c’est une cité cosmopolite et résolument moderne que je découvre avec plaisir. Il faut dire que tout avait bien commencé puisque j’ai eu la chance d’arriver le 5 mai, date à laquelle se tient une fête, « Hidrellez », dans le quartier très touristique de Sultanahmet. Il s’agit en fait de fêter le retour du printemps et la coutume veut que chacun face un vÅ“u pendant la nuit ! Autre bon point de ce voyage, le printemps est une des meilleures périodes pour visiter le pays, il y fait beau mais pas encore trop chaud (une moyenne de 20°), une température idéale pour flâner dans la capitale. Et puis en évitant l’été, on évite aussi l’afflux de touristes. Pour y aller, oubliez l’Orient Express et choisissez Air France ou Turkish Airlines qui proposent plusieurs vols par jour depuis les grandes villes françaises. Avant de détailler mon séjour, je m’arrête sur ce qui fait la renommée du lieu, les mosquées et les hammams !
Autrefois Byzance, devenue Constantinople, cette ville qui fut la capitale de l’empire romain est d’une richesse étourdissante. Ce furent ensuite les sultans qui lui donnèrent son nom actuel, alors qu’on leur demandait où ils se trouvaient ils répondaient « Eis tin polin », qui signifie « dans la ville » et qui donna Istanbul. Ce fut l’époque des grands travaux, des constructions à couper le souffle, mosquée, mausolées et autres palais qui font mon bonheur depuis quelques jours ! Surnommée la cité des mille et uns minarets, c’est du pont de Galata qu’il faut admirer la vieille ville qui évoque sans mal un Orient mythique. Les mosquées se visitent tous les jours, entre 8h et 18h sauf pendant la prière (exceptée pour certaines, il faut alors être respectueux et silencieux, à vous de voir si cela vous intéresse ou pas).
Le hammam est également un rituel immuable. Les thermes, inventées par les romains, ont été perfectionnés par les turcs qui y ont ajouté les bains de vapeur et ainsi créé une tradition séculaire. Il existe de nombreux bâtiments à Istanbul, vieux de plusieurs siècles, dans lesquels découvrir ceux qui furent de hauts lieux de la vie sociale. Les hammams sont identifiables à leurs coupoles qui sont percées d’oculi et à ses cheminées toujours en marche. Généralement, les pièces sont surmontées d’un vestiaire (le camekan) puis d’une pièce froide (sogukluk) et d’une pièce chaude (hararet). Ne choisissez pas forcément un hammam historique, les prix à l’entrée sont très élevés et le service peut laisser à désirer. J’ai testé celui de Cihili Hamami près de Zeyrekhane est l’ambiance y est tout à fait authentique. Bien-sûr ils sont divisés en deux parties, une pour les hommes et une pour les femmes. Il existe toutefois des établissements mixtes surtout pour les touristes. Le rituel se déroule ainsi : il faut se changer et mettre autour de son corps le pagne (pestemal) que l’on vous remet à l’entrée (personne ne se balade nu !) puis transpirer pendant une quinzaine de minutes sur le banc de marbre. Vous pouvez ensuite opter (avec un supplément) pour un massage de 30 minutes, très énergique ! Direction ensuite dans une alcôve où se trouve la kurna, une fontaine qui va permettre au laveur (avec supplément, sinon vous pouvez aussi utiliser vos propres produits et vous débrouiller seul) de vous savonner de la tête au pieds avec un kese (une sorte de gant de crin) qui va faire la peau très douce. Retour ensuite sur le banc de marbre pour se relaxer puis rinçage ! Résultat, un corps lisse et doux comme jamais, tout le stress envolé et une expérience incroyable à recommencer !
A présent que cela a été abordé, place à la visite !