Pour mon dernier jour à San Francisco, je voulais absolument passer du temps dans deux quartiers emblématiques de la ville, Castro et Mission District. Ces endroits sont juste à côté, ils font partie des plus grands et des plus animés.
Mission District est connu pour être le plus vieux quartier de San Francisco. Dans les années 1770, les franciscains espagnols s’y sont installés. Aujourd’hui, il a effectivement l’apparence d’un vieux quartier, les trottoirs sont par endroit défoncés, les boutiques un peu poussiéreuses mais les marchés colorés, son côté cosmopolite et les cafés branchés qui réinvestissent les lieux en font un endroit très agréable.
J’avais choisi de me faire déposer tout près des “Murals”, des fresques très colorées qui tapissent les murs du quartier et plus précisément ceux Balmy alley. Il s’agit en fait d’une petite rue étroite, tout à fait étonnante et calme. Les dessins représentent souvent des images religieuses, très stylisées, mais aussi des indiens et des espagnols. On peut se balader longtemps tout autour, entre la 24th street et Garfiel Square. Surtout pensez à lever les yeux, les “murals” se cachent partout !
Le quartier est à très grande majorité hispano-américain, à vrai dire c’est un vrai bout d’Espagne qui se trouve ici, en témoigne les fresques bien-sûr qui rappellent l’histoire de ce pays, mais aussi l’ambiance qui se dégage aux abords de Dolores Park, l’un des espaces les plus chers au cÅ“ur des franciscains, où au travers des vitrines encombrées de pinatas ! J’ai marché, marché et encore marché pour atteindre l’église Mission Dolores, la plus vieille de la ville. Il faut dire que le pays manque cruellement d’histoire et que lorsque j’entends parler d’un monument enfin âgé, la petite européenne que je suis ne peut pas résister! Elle a été construite en 1776 et a survécu à tous les tremblements de terre! Elle se visite moyennant quelques dollars et possède un cimetière et une basilique juste à côté qui méritent le détour.
Le quartier est définitivement partagé en deux, d’un côté les quincailleries, les sans-abris, les habitants modestes et les petits resto mexicains qui n’ont rien à voir avec les chaines comme Taco Bell, de l’autre les bobos qui investissent de plus en plus les lieux, les boutiques branchées et les cafés tendance. A noter que si je n’ai eu aucun problème, on peut facilement tomber dans des rues qui n’ont plus rien d’agréable.
J’ai poursuivi mon aventure par Castro, plus connu comme le quartier gay de San Francisco. J’y suis allée à pieds, à la fin ça grimpe, mais la balade est sympa et l’architecture de la ville toujours aussi belle. Au fur et à mesure que je m’approche, l’ambiance change, les gens aussi. Tout semble plus léger et une touche d’excentricité vient s’ajouter au paysage.
Les drapeaux multicolores commencent à s’afficher à toutes les fenêtres et quand j’atteins enfin Castro Street, c’est une nouvelle partie de San Francisco que je découvre encore. Le quartier se compose principalement de 6 blocks qui épousent les collines de la ville. Vous connaissez sans doute l’histoire d’Harvey Milk, incarné au cinéma il y a quelques années par Sean Penn, ce propriétaire d’un magasin de photo devenu leader du mouvement homosexuel. Et bien c’est dans cette rue, au 575, que se trouve sa boutique où viennent encore se recueillir de nombreux touristes. C’est aussi non loin de là que l’on peut admirer la fameuse maison bleue de Maxime Le Forestier (3841 18st )
La rue, très longue, est composée de divers restaurants (testez la Sausage factory, ça ne s’invente pas, l’une des meilleures pizzeria du quartier, et pas cher! Je vous mets au défi de terminer votre plat) et de boutiques vintage et tendance. On y trouve tout et n’importe quoi, de la plus jolie robe aux gadgets pour chiens les plus improbables. Le théâtre situé dans la rue est un petit bijou des années 20, la population est joyeuse et colorée, bref l’endroit est vraiment étonnant et plaisant.
J’ai fini la journée au bord de la mer, grâce au métro qui passe en haut de la rue principale, puis j’ai récupéré ma voiture de location et traversé le fameux Golden Gate Bridge (à faire!), non sans m’être arrêtée dans l’une des plus jolies boutiques du monde, Miette (449 Octavia Street) qui se trouve dans un quartier que je n’ai pas eu le temps de visiter mais au charme certain.
La suite, c’est Los Angeles.